Le risque zéro n’existe pas !

Deux événements me font réagir en ce début de semaine. Le tremblement de terre de St-Gall, qui fait suite à une intervention d’urgence visant à stabiliser un forage géothermique, ainsi que le dispositif de e-voting du canton de Genève où une faille informatique a été révélée.

Les réactions qui ont suivis ces deux événements me font craindre un arrêt immédiat des développements dans ces domaines.

Mon propos ne consiste pas ici à sous-estimer les conséquences de ces événements (réelles pour St-Gall, potentielles pour Genève), mais simplement de relever les répercussions qu’ils peuvent avoir sur les futurs développements de notre société, tant le potentiel de la géothermie et des technologies de l’information ont un potentiel inégalable pour notre région et notre pays, tout comme d’ailleurs dans les domaines de la santé,  des transports, de l’environnement, etc.

Et si la Suisse renonçait à son savoir-faire et ses développements dans les domaines de la géothermie… comment arriverait-t-elle un jour à se passer de l’énergie nucléaire ?

Et si la Suisse renonçait à son savoir-faire et ses développements dans les domaines de la sécurité informatique… comment pourraient-elles garantir la survie de ses institutions qui sont tous les jours la cible de hacker ?

S’il est tout est tout à fait normal  de rappeler dans ce débat le  «principe de précaution», il ne faut pas oublier que le risque zéro n’existe pas. Mais s’il vous plaît, ne vous laissez pas tenter par les sirènes des « moratoires » sans avoir pris la peine de s’assurer que toutes les précautions ont été déjà prises pour tendre vers le risque zéro, sans accepter que dans toute aventure il y a des risques à prendre.

Et c’est à ce prix que les avancées technologiques se font, l’audace n’a jamais fait de mal à personne.

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